Bio (partie 6)
AIX-EN-PROVENCE (2000-2005)
En 2000, Gabriël quitte la région parisienne pour Aix-en-Provence et s’installe à la Bastide Grimaldi, magnifique demeure du XVIIe siècle laissée à l’abandon. Il met toute son énergie à rénover le corps du bâtiment et à installer ses œuvres dans le parc alentour.
Etonné de ne pas trouver une seule statue de Cézanne à Aix, pourtant ville natale du grand peintre, il décide d’honorer sa mémoire en créant la statue de celui dont les aquarelles l’ont tant fasciné alors qu’il n’était encore qu’étudiant. Inspiré par une fameuse photo du peintre, il montre son projet au Directeur de l’atelier Cézanne, Michel Fraisset. L’association « Aix-en-œuvres », dont l’actrice Andrea Ferréol assure la présidence, décide alors de lancer une souscription afin de l’offrir à la ville. Le bronze de 2,25m de haut sera placé au centre- ville pour le centenaire de la mort du maître en 2006.
Fasciné par les autoportraits de Van Gogh, son compatriote, qui lui aussi vécut en Provence, Gabriël entreprend un grand bronze du « voleur de tournesols ». Cette statue se trouve à présent devant la Maison de santé de Saint-Paul-de-Mausole à Saint Rémy de Provence, à l’endroit même où fut interné le peintre quelques temps avant sa mort à Auvers. Emouvante présence de celui qui peignit plus d’une centaines de chef-d’œuvres autour de ce monastère.
Comme Van Gogh, Gabriël admire un autre de ses compatriotes de renom qui, lui aussi, a laissé de nombreux autoportraits: Rembrandt van Rijn. Il voue à ce grand peintre une affection toute particulière ; enfant, il avait déjà réalisé plusieurs tableaux dans son style et, à vingt-cinq ans, il modela une première maquette du maître. En outre, sa grand-mère paternelle qui avait vu le jour non loin du moulin natal de Rembrandt, portait également le même nom de « Van Rijn » et le bruit courait dans la famille Sterk que le grand peintre était sûrement un lointain aïeul. A Aix-en-Provence, Gabriël réalise plusieurs bronzes : un portrait du jeune Rembrandt, une maquette du peintre réalisant son autoportrait et une statue monumentale de l’artiste vieillissant en blouse de travail.
A travers ses derniers bronzes monumentaux, la Noyade, le Cauchemar de Saint Pierre, Phaéton, ou encore Voyage éternel en particulier, Gabriël Sterk désire souligner la vulnérabilité de l’être humain face à la Nature, mais aussi et surtout face à lui-même.
F. H